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Médiation

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre du cours de médiation, nous avons eu l’occasion de rencontrer Madame Billoq, médiatrice scolaire qui travaille pour la fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est également indépendante dans le domaine de l’accompagnement. Voici un bref aperçu de son travail et du rôle de médiateur en fédération Wallonie-Bruxelles.

 

1/ Présentation de la structure en fédération Wallonie-Bruxelles

 

 L’organisation de l’enseignement en fédération Wallonie-Bruxelles est complexe : il est en pleine mutation avec le pacte de l’excellence. Le service de médiation est là pour tenter de répondre au mieux aux besoins des établissements scolaires, des acteurs scolaires, des élèves.

 

Il y a cinquante-six médiateurs en région bruxelloise qui travaillent dans tous les réseaux de l’enseignement ordinaire et spécialisé. Ils sont uniquement attachés à des établissements secondaires. Il n’y a pas de médiateurs scolaires pour l’enseignement fondamental ; les raisons sont politiques et décrétales. Les 56 médiateurs sont chapeautés par deux coordinateurs d’équipe. Ceux-ci sont affectés à un ou plusieurs établissements en région bruxelloise. Toute demande peut être adressée immédiatement au médiateur. En région bruxelloise, plus de la moitié des établissements ont des médiateurs affectés. Si pas de médiateur, la demande passe alors par le bureau central.

 

En Wallonie, il y a entre 30 et 40 médiateurs pour couvrir tout le territoire de la région. Ils interviennent par zone géographique ; ils sont externes, c-à-d qu’ils ne sont pas affectés à un ou deux établissements. Toute demande doit passer par l’administration centrale.

 

De plus en plus de demandes émanent de l’enseignement fondamental. Il est possible d’obtenir une dérogation de la direction générale pour bénéficier de l’aide d’un médiateur. Dans neuf cas sur dix, cette aide est accordée. Si tel n’est pas le cas, il y aura la possibilité de travailler avec les équipes mobiles. Mais les choses évoluent et d’ici un an, le fondamental devrait pouvoir bénéficier de la médiation scolaire.

 

Les équipes mobiles comptent plus ou moins une trentaine d’agents qui couvrent à la fois Bruxelles et la Wallonie. Leur rôle principal est d’accompagner les chefs d’établissement dans des situations de crise.

 

Le service existe depuis vingt-cinq ans. Il a été créé suite à des émeutes dans les écoles de Forest. Les politiques et les services communaux ne savaient plus comment intervenir et ils ont mis en place un service de médiation pour engager le dialogue avec les jeunes. Ils ont engagé une dizaine de personnes avec des professions très variées. Le climat de tension a fortement diminué. Le service médiation s’est construit petit à petit et le métier de médiateur scolaire est né. Aujourd’hui, un décret définit le cadre du métier de médiateur scolaire.

 

Au départ, le service de médiation n’existait que pour les écoles en discrimination positive. Actuellement, ce service est ouvert à tous les établissements.

 

Ce service est gratuit. Les directions d’établissement doivent en faire la demande ; il est donc utile de faire connaître le métier auprès des directions.

 

En région bruxelloise, 70 à 80 % des demandes émanent des jeunes.

 

2/ Le métier en soi

 

Les médiateurs ont une posture de neutralité. Ils participent au conseil de classe uniquement durant l’année scolaire et à la demande.

 

Le médiateur est un espace tiers, neutre, indépendant des enjeux scolaires et soumis au secret professionnel. Il n’est ni un spécialiste, ni un thérapeute.

 

En début d’année scolaire, le médiateur se présente à l’assemblée générale où toute l’équipe éducative est présente. Il redéfinit son rôle, réalise un feed-back de l’année précédente. Il va dans les classes et parle de son rôle.

 

3/ Quand intervient le médiateur ? Le médiateur intervient ...

 

→ dans des situations de conflits / tensions relationnelles ; importance d’ouvrir un espace tiers

 

→ dans la prévention à la violence dans les établissements scolaires

 

→ dans les questions liées au décrochage scolaire

 

→ dans toute demande qui nécessite un espace tiers

 

4/ Les étapes de la médiation

 

Le médiateur accueille tout d’abord la demande. Il est à l’écoute. Ensuite, il analyse cette demande en répondant à quelques questions : « Que se passe-t-il ? Sommes-nous réellement dans un problème lié à un travail de médiation ou pas ? Si oui, ok, il poursuit. Si non, il enverra le jeune vers un relais, un service plus spécifique. Si ça relève de son travail, le médiateur dégage les besoins et poursuit la médiation.

 

Lors du processus de médiation, la notion d’équité est très importante. Le médiateur se doit de rencontrer les deux parties pour être le plus neutre possible. Dans le cas d’une médiation directe, il y a une rencontre réelle entre les deux parties. Dans le cas d’une médiation indirecte, les deux parties ne souhaitent pas se rencontrer. Le médiateur va alors faire des va-et-vient entre les deux parties pour essayer de trouver des solutions qui plaisent aux deux.

 

En conclusion, c’est un métier passionnant où il faut prendre du recul, de la distance. Les médiateurs scolaires travaillent avec l’humain mais ils sont avant tout des êtres humains eux aussi. Cela implique de faire souvent des aller-retours avec soi-même.

Source de l'image :

- http://www.enseignement.be/index.php?page=27386&navi=4019

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