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Les troubles des apprentissages

Cette unité d'apprentissage contient quatre cours différents. Je vous propose de cliquer sur chacun des liens suivants pour accéder directement au cours concerné. Un menu est également disponible en haut à droite de cette page. 
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Dyscalculie

La dyscalculie

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Y a-t-il des "traumathisés" dans la salle ?

C'est par cette question que nous avons débuté ce cours d'introduction à la dyscalculie. Tous les étudiants ont été amenés à exprimer leur ressenti et leur expérience personnelle sur les cours de math.

Ce fut  intéressant de constater que beaucoup d'entre nous sont des "traumathisés".

 

Mais quelles en sont les causes ?

La cause principale est une mauvaise compréhension des concepts due à  des erreurs pédagogiques.

Pour palier à cela, il était important de remettre les choses en place. C'est ce que nous avons fait en lisant et en analysant et en résumant le texte intitulé "Du logico-mathématique aux dyscalculies" écrit par Michèle Mazeau et qui traite des dyscalculies.

 

 

1. Mise au point sur la dyscalculie.

A partir des années 60, deux évolutions majeures ont lieu dans le domaine du développement cognitif d’un enfant :

  • La révision des conceptions antérieures sur le cerveau du bébé.

  • La présence d’une « boîte à outils » numérique innée chez le nourrisson, sur laquelle repose la représentation analogique du nombre.

 

Grâce aux progrès technologiques et informatiques, les chercheurs ont avancé de nouvelles hypothèses qu’ils ont vérifiées en réalisant des expériences sur les nourrissons. Ils ont constaté que le cerveau des bébés n’était pas cette « ardoise vierge » que l’on imaginait. Désormais, il faudra se baser sur les « boîtes à outils » avec lesquelles le bébé naît.

Ces boîtes à outils contiennent des compétences comme l’estimation et le subitizing (= perception immédiate de très petites quantités). La plasticité cérébrale sera influencée par la maturation, les échanges réalisés avec l’entourage/l’environnement et les expériences vécues dans la vie de l’apprenant et tout au long de sa scolarité. Le développement de ces compétences dépendra de l’évolution des connexions neuronales propre à chacun.

Pour Piaget, l’intelligence se construit petit à petit et elle se caractérise par le fait que l’enfant comprend le monde d’une façon différente à mesure qu’il avance en âge. Le développement d’un enfant est intimement lié à ses interactions avec l’environnement. Dans le domaine mathématique, Piaget a démontré qu’il existe les opérations logiques comme la catégorisation-inclusion et la sériation qui sont en lien avec l’accès aux nombres et aux calculs.

 

2. La construction du nombre.

Le nombre se construit. L'apprentissage du nombre repose sur :

→ Les opérations logiques :

  • La sériation,

  • L’inclusion,

  • La catégorisation.

 

→ Le raisonnement mathématique


3. Les trois systèmes de représentation du nombre.

Le nombre peut être représenté selon différents systèmes :

Le système analogique: il s’agit de la représentation concrète du nombre (dés, doigts, dominos,...) qui peut reposer sur l'utilisation d’un matériel concret.

→  Le système symbolique: il s’agit de la représentation en lettres du nombre.

Le système arabe: il s’agit de la représentation visuo-spatiale du nombre, représentations avec des chiffres.


 

4. La dyscalculie – les dyscalculies ?

Aujourd’hui, on ne parle plus de « troubles logico-mathématiques » mais de dyscalculies.

Il existe plusieurs types de dyscalculie :

 

  • La Dyscalculie primaire = trouble du sens du nombre. C’est la « vraie » dyscalculie mais elle est rare.

 

  • Les Dyscalculies secondaires = les dyscalculies-symptômes.

 

Elles sont dues à des troubles associés tels que :

les troubles des fonctions langagières : difficultés liées au vocabulaire mathématique (chaîne verbale mots/nombres),

les troubles des fonctions visuo-spatiales : difficultés dans la position des chiffres, des virgules, écriture des chiffres en miroir, ...,

les troubles des fonctions exécutives / TDA/H : difficultés d'établir des liens entre les calculs et le raisonnement,

→ les troubles mnésiques : difficultés en mémoire de travail et en  mémoire à long terme.

Avant de poser un diagnostic de dyscalculie, il faudra s’assurer que le déficit d’acquisition dans le domaine numérique ne relève pas :

→  d’une déficience intellectuelle légère qui relève de la prise en charge de la déficience mentale,

d’une défaillance dans l’environnement  due à une situation de précarité socio-économique, à un défaut de scolarisation ou à des erreurs pédagogiques,

→  d’un trouble cognitif spécifique résultant d’un dysfonctionnement.

 

5. La pose du diagnostic et le rôle de l’orthopédagogue


La dyscalculie doit répondre à 3 critères pour que le diagnostic soit correctement posé.

Le déficit doit être :

  • Intense : l’élève ne présente pas une simple faiblesse uniquement dans le domaine des mathématiques,

  • Durable : l'observation du déficit a été faite depuis plus de 6 mois,

  • Spécifique : la nécessité d'exclure une déficience intellectuelle, une erreur pédagogique ou une difficulté extrinsèque.

 

Le diagnostic doit être établi par une équipe pluridisciplinaire composée de :

  • de neuropsychologues, neuropédiatres, de médecins, de psychologues.

 

La rééducation sera prise en charge par des thérapeutes, des logopèdes ou des orthopédagogues. Si une dyscalculie est diagnostiquée, l’appui thérapeutique devra être ciblé. L’ortho pourra avoir un rôle important s’il travaille en collaboration étroite avec les enseignants dans les classes ; il pourra observer les enfants en situation d’apprentissage et relever s’il s’agit d’une difficulté passagère ou d’un réel trouble.

 

En cliquant sur le lien ci-dessous, vous découvrirez le résumé de cet article sous forme d'une carte mentale.

Notre travail de groupe  réalisé par Amandine Gilbart, Clément Vandevelde et moi-même.

Source de l'image :

- https://www.apeda.be/comprendre-troubles-dys/les-differents-troubles/dyscalculie/

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La dyslexie

Dyslexie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

En guise d'introduction à cette recherche, j’ai voulu insérer ce court métrage d’animation sur la dyslexie parce qu’il m’a profondément ému. Je me suis mise à la place de ces enfants et j’ai essayé de comprendre leur désarroi quotidien face à un monde où la lecture est présente partout où qu’ils aillent, quoiqu’ils fassent, …

 

 

Les chiffres de l’organisation mondiale de la santé attestent que la dyslexie touche 5 à 10 % des enfants d’intelligence « normale ». Ce dysfonctionnement neurobiologique affecte durablement la scolarité des enfants concernés et leur devenir. Celui-ci peut engendrer une perte d’estime de soi, un décrochage scolaire, un repli pouvant conduire même à une dépression.

 

Un enfant dyslexique n’est aucunement responsable de ses difficultés à lire et à écrire. Le reconnaître est un premier pas indispensable pour pouvoir l’aider à vivre avec celle-ci. Plus vite, celle-ci est décelée, plus on a de chance de pouvoir l’apprivoiser. Le diagnostic complet ne pourra être posé que vers la fin de la deuxième année primaire, lorsque les difficultés en lecture perdureront. Tous les apprentis lecteurs commettent des erreurs avant cet âge.

 

Devant un pareil constat, j’ai voulu construire une carte mentale qui reprend tous les aménagements qu’un enfant dyslexique pourrait avoir besoin pour réussir ses apprentissages. Ces aménagements pourront s'avérer tout aussi utiles aux autres enfants qui ne souffrent pas de ce trouble. Vous la trouverez  en cliquant sur le lien ci-dessous.

Ma carte mentale  : " Les besoins des dyslexiques et de tous les autres ..."

 

J’ai démarré mes recherches pour ce travail d’approfondissement sur la dyslexie en lisant le livre intitulé « Génération dyslecteurs ». Cet ouvrage a été rédigé par le docteur Vincent Goetry et une vingtaine de collaborateurs, originaires de Belgique, de France et du Canada spécialistes en dyslexie. C’est un livre très complet et il constitue un bon outil pour quiconque souhaite améliorer ses connaissances sur la dyslexie, découvrir les moyens de la déceler et les choix méthodologiques sur lesquels nous pouvons avoir une influence.

 

L’objectif de ce livre est d’apporter des réponses aux jeunes dyslexiques en priorité, mais aussi à leurs familles, à leurs enseignants et à leurs thérapeutes. Des « tranches de vie » illustrent la théorie.

 

Le chapitre 1 est consacré aux signes qui peuvent alerter avec une grille d’alerte très complète conçue par des orthopédagogues, des logopèdes et des enseignants. Celle-ci se divise en huit points qu’il est important d’observer :

  1. Schéma corporel

  2. Orientation spatiotemporelle

  3. Motricité

  4. Langage

  5. Mémoire

  6. Comportement

  7. Savoir lire

  8. Savoir écrire

 

Pour certains points, elle pourra être complétée dès la troisième maternelle. Lorsque l’équipe pédagogique aura constaté que de nombreux items sont cochés, elle proposera aux parents de consulter une logopède pour réaliser un bilan.

 

En début de chapitre, l’auteur rappelle une idée préconçue selon laquelle on ne pourrait intervenir face à la dyslexie qu’à partir de la deuxième année primaire. Selon lui, on peut intervenir sur ce dysfonctionnement dès la maternelle puisque la dyslexie est un trouble de développement caractérisé par une organisation cérébrale et existe dès la naissance. La dyslexie peut donc être décelée de manière précoce.

 

Le chapitre 2 aborde le diagnostic de la dyslexie. On y trouve des renseignements sur les procédures à suivre pour faire un diagnostic, le coût de celui-ci, les différents intervenants en Belgique, en France et au Canada. Le bilan débutera par une anamnèse de l’enfant. Ensuite, les compétences de l’enfant seront évaluées à l’aide d’outils standardisés permettant un diagnostic et une classification de type clinique.

L’évaluation portera sur :

  • Les capacités de langage oral,

  • Les prérequis à la lecture,

  • Les bilans de lecture et d’orthographe,

  • Les capacités mnésiques et attentionnelles.

 

Que faire avec ce diagnostic ? Le diagnostic est souvent un choc pour les parents, mais aussi paradoxalement un soulagement. Les parents et les enfants peuvent enfin nommer ce qui n’allait pas. Ce diagnostic permettra d’établir un dialogue avec l’enfant et avec ses enseignants afin de mettre en place des stratégies et des solutions pour permettre à l’enfant de gérer sa dyslexie à l’école. Une équipe se forme alors autour de l’élève pour mettre en place des aménagements.

 

Dans le chapitre 3, une définition de la dyslexie est amenée. Ce chapitre répond également à quelques questions très intéressantes. J’en ai ciblé quelques-unes :

  • Quel est le pourcentage de dyslexiques dans la population ? 5 à 10 %

  • Y a-t-il une évolution avec l’âge ? Les difficultés vont perdurer toute la vie mais l’apprenant va mettre en place des stratégies de compensation qui lui permettront de gérer de mieux en mieux cette condition.

  • Existe-t-il différents « degrés » de dyslexie ? Plus le nombre de déficits est important, plus la dyslexie est dite « sévère ».

  • La dyslexie est-elle une maladie ? Existe-t-il un médicament ? La dyslexie n’est pas une maladie, c’est un syndrome qui se manifestera par un ensemble de symptômes. Il n’existe pas de médicament. Une alimentation saine favorisera les apprentissages de tous les enfants.

  • La dyslexie est-elle héréditaire ? Elle est souvent héréditaire, mais pas toujours.

  • La dyslexie est-elle un syndrome indépendant, ou est-elle fréquemment associée à d’autres troubles ou difficultés ? Les troubles surviennent rarement seuls. Les troubles dys coexistent souvent chez un même apprenant (notion de dys-constellation).

 

Le chapitre 4 met en avant les thérapies proposées selon les pays et le travail effectué par la logopède/orthophoniste.

 

Le chapitre 5 aborde les droits et les aménagements pédagogiques à nouveau dans les trois pays (Belgique, France et Canada). Des outils et des conseils sont donnés.

 

Suivent encore des chapitres (les chapitres 6 – 7 – 8) sur l’estime de soi, sur les conséquences de la dyslexie sur le jeune dyslexique et sur la souffrance que l’enfant dyslexique peut dépasser pour retrouver le goût d’apprendre. Les annexes regroupent des photos/noms de célèbres dyslexiques, d’associations, de fondations, d’auteurs, ...

 

C’est un livre très agréable à lire avec un vocabulaire à la portée de tous. Il pourra rassurer les parents qui viennent d’apprendre que leur enfant présente une dyslexie, donner une multitude de conseils et de réponses aux enseignants et aux orthopédagogues.

En guise de conclusion au cours de dyslexie et dysorthographie, Madame Frère nous a demandé de construire trois jeux sur la voie d'assemblage, la voie d'adressage et sur la compréhension du contexte. Vous les trouverez en cliquant sur le lien ci-dessous.

Nos jeux

Mes sources :

- Cours de Madame Frère, Introduction à des problématiques spécifiques à l'orthopédagogie : la dyslexie/dysorthographie, HE2B, Bruxelles,  2018/2019

- GOETRY, V., Génération dyslecteurs, éd. Erasme, Bruxelles, 2014, 192 p.

- https://www.averbode.be/prim_pedagogie?article=58961

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Dysphasie

La dysphasie

Dyspraxie

1/ Mise au point sur la dysphasie :

 

Pour débuter mes recherches, j’ai repris une capsule éditée sur le site de l’APEAD (l’association des parents d’enfants aphasiques et dysphasiques de Belgique) et deux définitions pour compléter le cours et approfondir mes connaissances sur la dysphasie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Quelques commentaires / réflexions sur la capsule-vidéo :

 

Selon les propos du docteur Aeby, neuropédiatre à l’Huderf, et ceux du docteur De Hemptinne, pédiatre à UCL - Saint-Luc :

 

- La dysphasie est un trouble encore fort mal connu du public contrairement à la dyslexie et à la dyscalculie dont on parle depuis plus longtemps.

- La dysphasie touche un enfant sur 100 en âge scolaire.

- Ce trouble touche généralement plus les garçons.

- C’est un trouble qu’il est important de reconnaître parce qu’il a des répercussions sur l’adaptation sociale de l’enfant et sur la qualité de ses apprentissages.

-  Le diagnostic sera généralement posé vers l’âge de 5-6 ans.

- La dysphasie peut être due à un facteur génétique, à un facteur environnemental (= manque de stimulations langagières) ou à un facteur neurobiologique.

- Selon les dernières études, la dysphasie serait due à la mauvaise ou à la non organisation des circuits neuronaux qui empêcheraient le bon fonctionnement des réseaux nécessaires au développement harmonieux du langage.

- Trouble associé à la dysphasie : trouble de la mémoire séquentielle immédiate.

- Traitements de la dysphasie : prise en charge logopédique durable, prise en charge psychologique, prise en charge des troubles associés si nécessaire.

- Importance du suivi familial et scolaire.

 

  • Qu’est-ce que la dysphasie ? Deux définitions :

 

« La dysphasie est un déficit spécifique du langage, caractérisé par des problèmes graves de la compréhension et/ou de l'expression du langage parlé, en l'absence de perte auditive, de déficience mentale ou d'un trouble émotionnel. Cette dysphasie, persistante dans le temps, entrave le développement de l'individu sur les plans sociaux, scolaires et professionnels. » (Benton, 1964)

 

« Selon l’Ordre des orthophonistes et des audiologistes du Québec (OOAQ,2004), la dysphasie, ou trouble primaire du langage, ou trouble développemental du langage, est une atteinte neurologique qui persiste tout au long de la vie. Ce trouble affecte l’expression ou l’expression et la compréhension du langage. La dysphasie touche de façon variable plus d’une composante du langage. »

Il est important de distinguer un simple retard de langage où le langage apparaîtra comme faible, mais normal et se normalisera avec le temps et celui d'une dysphasie où le langage sera déficitaire et ce déficit persistera malgré une prise en charge. Le langage étant considéré comme acquis à 4 ans, le diagnostic de dysphasie sera posé vers 6-7ans par un neuropédiatre.

Ce trouble empêche le langage de jouer son rôle de base de la pensée et des relations avec autrui.

On peut être dysphasique :

- à plusieurs degrés : langage très difficile à comprendre par quelqu'un d'autre ou langage très discret,

- dans un ou deux versants : le versant de la compréhension et/ou de la production,

- à plusieurs niveaux : atteinte phonologique, sémantique, lexicale, syntaxique, pragmatique, phonétique,...

La dysphasie se manifeste donc différemment d’une personne à l’autre et il est impossible de prédire l’évolution exacte du trouble.

2/ Expérience personnelle et boîte à outils  :

 

Je voudrais ici faire part d’une de mes expériences que j’ai eue avec une élève dysphasique dans ma classe dans le cycle 8/10 et des outils que nous avons mis en place pour l’aider à surmonter son trouble. Julie (prénom d’emprunt) était une petite fille pleine d’énergie, d’humeur variable qui avait été diagnostiquée très tôt dysphasique ; elle ne parlait quasiment pas, cherchait toujours ses mots mais semblait comprendre son entourage et ses camarades de classe. Lorsqu’elle essayait de parler, elle se mettait à bégayer, parlait comme un bébé et baissait très vite les bras.

Julie avait un talent ; c’était le dessin. Ces dessins étaient magnifiques et étaient toujours porteurs d’un message. Elle nous inondait de ces chefs d’œuvre. Sur ceux-ci, il y a avait très souvent une petite fille qui lui ressemblait et qui essayait de se trouver une place dans ce monde.

Avec Julie et ses parents, nous avons décidé d’expliquer la dysphasie à ses camarades. Les parents de Julie sont venus en classe et, avec des mots très simples et très justes, ont expliqué le trouble de leur fille. Ils nous ont laissé quelques livres de référence sur la dysphasie qu’ils avaient utilisé pour expliquer à Julie et à sa sœur son handicap. (voir livres cités ci-dessous)

 

A présent, Julie était reconnue avec sa différence et les autres la laissaient évoluer selon son rythme et selon ses humeurs. Ils acceptaient les aménagements mis en place pour elle.

En quatrième année, Julie a été diagnostiquée dyscalculique. Dès lors, elle a pu bénéficier d’une intégration. Une enseignante venait nous aider quatre heures par semaine en classe et la logopède de l’école la prenait en charge deux fois par semaine. C’est avec un travail de collaboration rapprochée, de nombreux entretiens et des remises en question permanentes que nous sommes parvenus, avec les parents, à faire progresser Julie, à lui prouver qu’elle avait sa place dans l’enseignement ordinaire et qu’elle a réussi son CEB.

 

 

 

 

 

  • Les victoires de Grégoire

 

 

« Grégoire est rempli d’imagination. Il dessine des dragons et des ratons laveurs de toutes les couleurs. Il parle aussi  avec ses yeux, qui sont si brillants. Mais Grégoire a de la difficulté à communiquer à cause de la dysphasie dont il est atteint. Il regarde autour de lui et ne comprend pas toujours les mots qui sortent de la bouche de ses amis ou de son enseignante.
Avec l’aide de l’orthophoniste et des élèves de sa classe, Grégoire apprend à mieux prononcer les mots et à se faire comprendre. Il développe aussi ses autres talents, que ce soit le dessin ou le taekwondo. Ainsi, Grégoire évolue au rythme de ses petites victoires. »

 

 

  • Laisse-moi t’expliquer la dysphasie

 

 

 

 

« C’est un garçon de 10 ans, Thomas, qui raconte les difficultés vécues par son frère jumeau, Victor, qui vit avec la dysphasie. Thomas explique la dysphasie et exprime ce que lui et son frère peuvent ressentir dans des situations difficiles. Il nomme aussi quelques difficultés de Victor, et les stratégies qui peuvent l’aider à mieux comprendre et à mieux s’exprimer. »

 

 

 

  • La couleur des mots de Philippe Blasband

 

 

Lors du cours d’approfondissement sur la dysphasie, nous avons visionné le film « La couleur des mots » en guise d’introduction. Ce film raconte l'histoire de Marie, une jeune femme dysphasique. Elle se sent totalement étrangère dans sa propre langue, le français. Au fil de ses rencontres, nous comprenons combien ce langage déficitaire creuse, entre elle et le monde qui l’entoure, un fossé difficilement franchissable. La couleur des mots raconte vingt-quatre heures de la vie de Marie.

 

 

Avec le recul, j’ai un seul regret de ne pas avoir fait plus de recherches sur ce trouble lorsque j'avais Julie dans ma classe. Cette année en orthopédagogie est une chance dans ma carrière d’enseignante pour faire un stop et apprendre à mieux connaître tous ces enfants dysférents et extra-ordinaires. J’ai lu le livre « 100 idées pour venir en aide aux enfants dysphasiques » qui nous a été recommandé par Madame Genard. J’ai sélectionné une quinzaine d’idées qui me semblaient utiles dans mon futur métier d’orthopédagogue. Ces idées pourront être utiles aux orthos, aux enseignants et aux parents.

 

 

  • 100 idées pour venir en aide aux enfants dysphasiques de Monique Touzin et Marie-Noëlle Letroux aux éditions Tom Pousse

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

«Le comportement de l’enfant dysphasique.» Celui-ci, conscient de ses difficultés, ne va plus oser s’exprimer en public, il va se replier sur lui-même, perdre toute confiance en lui, se faire oublier pour qu’on ne lui adresse plus la parole et parfois devenir violent dans ses gestes. L’adulte sera responsable de susciter de bonnes situations de communication afin de lui redonner confiance en lui et qu’il s’intègre dans un groupe. L’adulte devra trouver des aides à la communication, le valoriser dans ses réussites et lui laisser un temps de parole comme ses camarades en l’aidant à la compréhension de son message.

 

«Les situations de langage.» Toutes les situations quotidiennes peuvent être prétextes à faire verbaliser un enfant dysphasique : cuisiner, aller aux toilettes, s’habiller, faire les courses, lire des livres, jouer (jeux avec d’autres compétences que des compétences langagières), ...

Ces moments sont précieux parce qu’ils s’inscrivent dans un moment affectif de complicité avec l’adulte. C’est un moment de plaisir partagé où l’enfant sait qu’il ne sera pas jugé. Dans ces moments, l’enfant pourra montrer à ses parents toutes ses autres compétences.

 

«Que faire pour le comprendre ?» Quelques comportements simples sont à adopter pour comprendre un enfant dysphasique et ainsi éviter des accès de colère et de violence qui pourraient conduire à une rupture totale de communication. Essayer de décoder son discours, être attentif à ce qu’il dit en étant 100 % disponible. L’adulte pourra ainsi tirer des informations des mimiques et des gestes de l’enfant. Une seconde approche serait de dire à l’enfant dys : « Excuse-moi, je n’ai pas compris ». Avec cette formulation, on met la faute sur l’interlocuteur et non le locuteur. Si malgré tout, le message demeure toujours incompris, il sera conseillé à l’interlocuteur de donner d’autres pistes à l’enfant pour qu’il se fasse comprendre : poser des questions fermées auxquelles l’enfant répondra par oui ou non, lui proposer d’utiliser des pictogrammes, des dessins,… Il est, ici, important de ne pas mentir à l’enfant et de garder une attitude bienveillante pour l'encourager à s’exprimer. Enfin, il sera important de reformuler ce qu’on a saisi de son message pour lui permettre de comprendre que celui-ci a été bien compris.

 

«Comment l’encourager ?» Il sera essentiel de toujours garder une attitude positive envers l’enfant dysphasique qui fait de réels efforts pour parler et communiquer alors que ces deux actes sont tout à fait naturels et spontanés chez les autres enfants. Encourager un enfant dys, c’est être conscient de ses difficultés, le féliciter pour ses progrès et l’encourager à des expériences de communication nouvelles.

 

«Faut-il lui faire répéter les mots ?» Un enfant dysphasique est, bien souvent, uniquement compris par ses parents qui ont réussi à décoder le langage atypique de leur enfant. Le travail de répétition sera inutile parce l’enfant dysphasique ne perçoit pas correctement les différents segments d’un mot et il ne peut donc pas les reproduire. Sa perception des sons est altérée et elle devra faire l’objet d’une rééducation avec une logopède.

 

«Faut-il lui lire des histoires ?» Oui, pour notamment donner le goût des histoires, faire découvrir le monde à travers les livres, permettre à l‘enfant de faire l’expérience d’échanges verbaux valorisants et de faire des liens entre les images et les mots. Lors de la lecture d’une histoire, l’enfant dysphasique devra mobiliser son attention sur un support visuel et verbal. La lecture d’une histoire avec l’un de ses parents pourra également initier une situation de communication où l’enfant se sentira valorisé puisque le contexte et le sens découleront directement de l’histoire.

 

«Les comptines.» Malgré leurs problèmes de langage, les enfants dysphasiques prennent du plaisir à apprendre des comptines. Ils s’amusent des répétitions de sons, ils mémorisent des séquences telles que les jours de la semaine, ils intègrent des notions sur la langue qu’ils ne perçoivent pas dans le discours habituel. Les comptines permettent d’améliorer la production et l’articulation de certains sons ; elles permettent également le développement du vocabulaire et de la syntaxe.

«Les moyens augmentatifs.» = les outils qui permettent à l’enfant et à son entourage de mieux communiquer.

  • les gestes : La communication, avant d’être verbale, est gestuelle. Il s’agira de réintroduire ce type de langage en soutien à la verbalisation. Il sera primordial que toute la famille apprenne les gestes pour faciliter la communication. (exemple : le français signé)

  • les mimiques : Il est important que l’enfant dysphasique puisse voir le visage de son interlocuteur ; il pourra ainsi mieux comprendre le contexte de communication au travers des mimiques de celui-ci.

  • les intonations : Elles pourront renseigner l’enfant dysphasique sur l’état émotionnel de ses interlocuteurs.

  • les dessins : Le recours aux dessins pourra lever des ambiguïtés ou des incompréhensions de part et d’autre.

  • les pictogrammes : Chaque mot est symbolisé par un dessin. Ils sont utilisés par l’enfant pour demander quelque chose ou par l’adulte pour mieux se faire comprendre.

     

«L’apprentissage de la lecture.» Chez un enfant dysphasique, il faudra privilégier l’apprentissage de la lecture avant même que son langage oral soit correct. C’est grâce au langage écrit que l’enfant va pouvoir accéder au langage oral. L’écrit est stable et constitue un modèle pour l’enfant dysphasique. Il révèle à l’enfant comment les mots se prononcent et dans quel ordre on les prononce dans les phrases. Savoir lire permettra à l’enfant dysphasique d’être scolarisé, d’avoir accès à tous les apprentissages et d’améliorer son langage oral.

 

«Quelle méthode choisir ?» La méthode de lecture la plus appropriée pour un enfant dysphasique est celle dite de « l’assemblage syllabique » qui est plus efficace en matière de déchiffrage et d’encodage.

 

«Les activités extrascolaires.» Il faudra être attentif dans le choix des activités extrascolaires qu’on proposera à l’enfant dysphasique ; celles-ci devront lui procurer du plaisir, lui permettre d’être performant, d’être valorisé et devront lui éviter d’être une nouvelle fois confronté à ses difficultés langagières. On privilégiera des activités sportives ou artistiques et on évitera des activités telles que le théâtre ou la chorale.

 

«La rééducation orthophonique.» Cette rééducation est le traitement approprié et indispensable pour tout enfant dysphasique. Celle-ci sera d’autant plus efficace si le trouble est bien compris par les parents et si les parents accompagnent quotidiennement leur enfant dans ses progrès. Rééducation et partenariat iront de pair. La rééducation ne va pas « guérir » l’enfant ; elle va lui permettre de construire un langage fonctionnel, lui donner les moyens de communiquer en utilisant au mieux son langage et lui apprendre l’utilisation sociale du langage avec les outils dont il dispose. Elle tiendra compte des besoins actuels et futurs de l’enfant pour être la plus efficace possible.

 

«Conseils aux enseignants non spécialisés.» L’enseignant qui accueillera un enfant dysphasique dans sa classe devra se renseigner sur cette pathologie afin d’adapter sa pédagogie. De plus, avec l’accord de l’enfant et des parents, l’enseignant devra expliquer aux autres camarades de la classe ce qu’est la dysphasie. Ainsi, les autres élèves pourront accepter plus facilement les aménagements auxquels l’enfant dysphasique bénéficie.

 

«L’affichage dans la classe.» Il sera important d’afficher des supports didactiques (affichage des connaissances, affichage événementiel, affichage institutionnel, ...) en classe pour les enfants dysphasiques. Ceux-ci surdéveloppent leurs capacités en perception visuelle pour les aider à se repérer et à mémoriser. Ces affichages sont également à conseiller à domicile.

 

«La fratrie des enfants dysphasiques.» Sur ce point, les auteures expliquent aux parents comment il faut agir avec les frères et sœurs d’un enfant dysphasique. Ici, je généraliserai sur comment agir avec un enfant dys qui occupe beaucoup de place dans une famille et à qui les parents doivent accorder plus de soutien et de temps dans sa scolarité. Les auteures insistent sur la qualité de l’annonce du trouble de l’enfant dysphasique au reste de la fratrie et insistent, également, pour que les parents octroient aux autres membres de la fratrie des moments de qualité où ils sont disponibles uniquement pour eux.

 

Je conseille vivement d’avoir ce livre toujours à portée de main parce qu’il pourra se montrer très utile pour mieux comprendre et suivre un enfant dysphasique dans son quotidien. Je l’ai parcouru avec beaucoup d’attention. Ce livre est le fruit d’une longue expérience de deux professionnelles qui prennent en charge depuis des années des enfants dysphasiques. Leurs idées sont claires, concrètes et réalisables.

 

Sources :

- www.apead.be

- www.dysphasieestrie.com

- www.materieldys.com

- www.dysphasie-quebec.com

- http://images.commeaucinema.com/news/208_69266.jpg

- Cours de Madame Frère, Introduction à des problématiques spécifiques à l'orthopédagogie : les dysphasies, HE2B, Bruxelles, 2018/2019

- TOUZIN, M., LEROUX, M.N., 100 idées pour venir en aide aux enfants dysphasiques, éd. Tom Pousse, Paris, 2011, 1

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La dyspraxie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1/ En guise d’introduction

 

Pour terminer ces recherches sur les différents dys, j’ai trouvé cette carte mentale sur le site d’hoptoys. Celle-ci reprend toutes les difficultés auxquelles l’enfant dyspraxique doit faire face au quotidien. Il me semblait important pour un orthopédagogue d’en prendre connaissance, d’en être conscient et d’en tenir compte s’il se trouve face à un enfant dyspraxique. Ces cartes mentales sont disponibles pour les autres types de dys.

Dans un second temps, j’ai choisi de visionner l’émission « C’est pas sorcier » consacrée en partie à la dyspraxie (deuxième moitié de l'émission). Ces émissions sont connues du grand public et peuvent servir de point de départ pour expliquer la dyspraxie à des parents, à des camarades de classe à partir de 10 ans, à des frères et sœurs, à des grands-parents, …

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

2/ Qu’est-ce que la dyspraxie ?


 

 

 

 

 

 

 

 

 

La dyspraxie, selon Sylvie Breton et France Léger, auteures du livre Mon cerveau ne m’écoute pas – Comprendre et aider l’enfant dyspraxique, est « un trouble neurologique qui affecte la capacité à planifier et à coordonner ses gestes de façon à réaliser des actions complexes et adaptées à son environnement. C’est un trouble du « comment faire ». »

Le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité et les troubles des apprentissages sont très souvent associés à la dyspraxie.

Selon M. Mazeau, « les dyspraxies touchent les fonctions de planification et de pré-programmation des gestes volontaires. Il s’agit d’un trouble de la réalisation du geste, secondaire à l’impossibilité (ou à l’anomalie) de programmer automatiquement et d’intégrer au niveau cérébral les divers constituants sensori-moteurs et spatio-temporels du geste volontaire. Il n’y a ni insuffisance d’apprentissage, ni déficit mental ; l’enfant est motivé, non opposant, il connaît le résultat qu’il s’agit d’obtenir et partage le projet de l’examinateur. »

Les dyspraxies peuvent se manifester par :

  • une maladresse motrice dans les gestes quotidiens,

  • une lenteur d’exécution,

  • un manque de méthode dans la façon d’aborder la tâche,

  • un retard dans les mouvements moteurs dits automatiques,

  • de mauvaises performances sportives,

  • une dysgraphie,

  • une perte de l’estime de soi,

  • une manque d’autonomie,

  • ...

 

On parlera de trouble dès que le déficit de coordination motrice aura un impact sur la vie quotidienne ou/et sur les performances scolaires du jeune.

Les performances motrices des enfants dyspraxiques s’amélioreront avec le temps mais resteront inférieures à celles des jeunes du même âge qui ne présentent pas de trouble.

 

Comme pour les autres dys, la dyspraxie ne disparaîtra jamais définitivement.


 

3/ Les signes précurseurs de la dyspraxie

Mes différentes lectures et recherches m’ont permis de dresser une liste des premières caractéristiques que les parents pourraient déceler au quotidien chez un enfant dyspraxique. Cette liste pourra être utile également aux orthopédagogues, aux enseignants, aux éducateurs, … et à quiconque fréquente des enfants atteints du trouble du « comment faire ». Attention, toutes ces caractéristiques ne seront pas d’office présentes chez tous les enfants dyspraxiques.

L’enfant dyspraxique aura longtemps besoin de l’aide des adultes dans sa vie quotidienne. Son manque d’autonomie risque d’apparaître dans tous les milieux de sa vie : la maison, l’école et les loisirs.

 

Les signes précurseurs – cliquer sur ce lien


 

4/ Le rôle des parents d’un enfant dyspraxique

Un autre chapitre de ce livre s’intitule « le rôle des parents d’un enfant dyspraxique ». J’ai lu avec beaucoup d’attention ce chapitre et j’ai résumé les points qui me semblaient les plus importants pour mon future rôle d’orthopédagogue qui pourrait être celui d’informer et de soutenir les parents d’un enfant atteint de ce trouble.


 

La majorité des parents se rendent assez vite compte que leur enfant présente des difficultés de coordination vers l’âge de trois ans alors que l’âge moyen de la pose du diagnostic d’un enfant dyspraxique est de 6,5 ans. Malheureusement, ce laps de temps entre les premières observations et l’arrivée du diagnostic nuit beaucoup à l’enfant. Il est donc primordial que les parents, les puéricultrices, les instits maternelles, les accueillantes de garderie, … toutes les personnes qui gravitent autour d’un jeune enfant présentant des difficultés motrices et de coordination contribuent au dépistage précoce de la dyspraxie.

Lorsque le diagnostic sera posé, les parents débuteront un travail de deuil de l’enfant parfait. Au plus vite ce travail sera effectué et la situation acceptée, au plus vite l’enfant dyspraxique pourra démarrer sa rééducation avec une logopède, une ergothérapeute, un kiné, ... en collaboration avec une famille qui aura un désir de s’engager dans la réadaptation de leur enfant. Les parents, une fois les sentiments de colère et de culpabilité passés, accepteront que leur enfant a un handicap et que cette situation se situe hors de leur contrôle et de leur responsabilité.

A présent, le travail de prise d’informations sur le handicap pourra démarrer. Il est important que la famille reçoive de façon très graduelle les infos sur ce que signifie la dyspraxie et les conséquences de celle-ci dans la vie quotidienne. L’enfant dyspraxique apprend différemment et sa famille pourra découvrir des stratégies pour lui enseigner sereinement ce que d’autres enfants apprennent tout naturellement. Il faudra un certain temps aux parents et à la fratrie pour envisager leur rôle parental et fraternel différemment. Il n’y a malheureusement pas de méthode infaillible pour être un parfait parent d’un enfant dyspraxique ; il faudra mettre en pratique ses nouvelles connaissances par essais et erreurs.

Une stratégie sera utile si elle aide l’enfant à mieux fonctionner et si elle s’intègre aussi bien à la maison qu’à l’école. Les parents, comme tous les intervenants, devront sans cesse évaluer si les stratégies sont encore adéquates et si elles ne sont pas trop enfantines. Pour permettre à l’enfant de grandir et d’acquérir une certaine autonomie, les parents devront se montrer inventifs pour se rapprocher le plus possible des normes qui ont cours habituellement à l’âge de l’enfant. Il faudra utiliser les forces de l’enfant et lui permettre de trouver ce qui le passionne car il ne sera heureux et n’aura du succès que lorsqu’il fera ce qu’il apprécie. Un autre grand défi sera de savoir stimuler un enfant dyspraxique sans le saturer.

Comme tous les enfants, l’enfant dyspraxique doit vivre de réussites. Les différents intervenants essayeront de trouver des moyens d’adapter les apprentissages pédagogiques et sociaux pour que l’enfant « devienne gagnant ». Les différents outils mis en place seront adaptés à ses besoins. La réussite scolaire ne devra pas être le but ultime de la part des parents ; ils devront miser sur le développement d’un talent distinctif, d’un intérêt particulier. Le plaisir, le bonheur et l’accomplissement personnel devront faire partie des objectifs du jeune dyspraxique et de ses parents. Les parents lui permettront d’acquérir de nouvelles compétences dans les limites de sa réalité.


 

Les auteures insistent également sur le rôle d’ « ambassadeur » de la famille d’un enfant dys. Les parents, une fois qu’ils seront correctement informés sur le sujet, devront mener un nouveau combat pour faire connaître ce handicap à l’entourage de l’enfant. Les parents seront très souvent regardés de travers et paraîtront pour des parents trop laxistes à l’égard des difficultés de leur enfant. L’invisibilité de ce handicap provoque beaucoup de méprises. Ainsi donc, courage et patience seront les mots d’ordre pour affronter une société qui est trop souvent dans le jugement. Sur ce point, il en va de même pour tous les enfants présentant des troubles d'apprentissage, du comportement, ...


 

Les autres chapitres de ce livre sont consacrés à la réadaptation de l’enfant dyspraxique, à l’enfant dyspraxique à l’école que je développe très brièvement via une autre source au point 4, à la dyspraxie à l’adolescence et enfin, le dernier chapitre reprend des conseils et des suggestions d’activités. Ce livre est une mine d’informations utiles aux orthopédagogues et aux parents. Je le recommande vivement.


 

4/ Les différents obstacles dans la scolarité d’un enfant dyspraxique


 

La motricité fine et l’écriture seront des obstacles majeurs à la réussite scolaire des élèves dyspraxiques. On remarque chez des enfants atteints de dyspraxie une absence d’automatisation de l’écriture. Il est important de diminuer la quantité d’écriture et privilégier la qualité du contenu ; un enfant dyspraxique n’apprend pas en écrivant ! Ces productions écrites pourront soit être dictées à l’adulte, soit tapées à l’ordinateur.

La lecture posera également problème aux enfants dyspraxiques parce que celle-ci demande à l’apprenant de fixer longtemps un stimulus et leur regard aura tendance à errer sur la feuille. L’absence d’automatisation des stratégies de regard rend la prise d’informations visuelles extrêmement fatigante mais peut être traité par des exercices plutôt ludiques chez un orthoptiste.

En mathématiques, les enfants dyspraxiques ont des difficultés en géométrie (tenue de l’outil pour réaliser des dessins géométriques/ difficultés visuo-spatiales), des difficultés à dénombrer les objets d’une collection, à analyser la numération de position ainsi qu’à poser des opérations… Il est important de permettre aux enfants atteints de dyspraxie d’utiliser un logiciel adapté en géométrie et de ne pas s’acharner à leur faire tracer des dessins géométriques.


 

En conclusion, parler ouvertement de la dyspraxie à la maison, à la famille, à l’école, … contribuera à dédramatiser le handicap et à valoriser l’enfant tel qu’il est.


 

Mes sources :

- BRETON, S., LEGER, F.,  Mon cerveau ne m’écoute pas – Comprendre et aider l’enfant dysphasique, éd. CHU Sainte-Justine, Montréal, 2007, 178 p.

- Cours de Madame Frère, Troubles des apprentissages : le trouble développemental de la coordination (TDC ou les dyspraxies, HE2B, Bruxelles, 2018/2019

- https://www.cartablefantastique.fr/
- https://www.bloghoptoys.fr/imprimez-nos-2-affiches-troubles-dys-dyspraxie

- https://www.youtube.com/watch?v=7jaeNhjz2rQ

- https://www.editions-chu-sainte-justine.org/livres/mon-cerveau-ecoute-pas-21.html

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