Déficience sensorielle
Analyse réflexive du cours
LA DÉFICIENCE VISUELLE
Lors du cours sur la déficience sensorielle, la déficience visuelle a été davantage développée que la déficience auditive. Nous avons tout d’abord reçu un apport théorique de la part de Monsieur Gonda avant de nous plonger dans quelques activités plus pratiques.
Selon Pierre Grifon, le terme « aveugle » signifie un désavantage fonctionnel causé par une maladie oculaire entraînant une incapacité de pouvoir accomplir une tâche impliquant la vue.
Nous avons ensuite comparé la classification de l’O.M.S. (5 catégories) et celle de l’office belge de l’invalidité (3 catégories) concernant les personnes aveugles. La classification belge est davantage basée sur la façon dont l’individu se comporte et la classification de l’O.M.S. est davantage basée sur le médical.
En Belgique, on différencie :
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Les Haptiques : Personnes qui n’ont pas de résidus visuels. Pour fonctionner, ils font usage d’un autre sens : le toucher, l’audition. Ils mettent en place des stratégies compensatoires.
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Les Visuels : L’acuité visuelle se situe entre 1/10 et 2/10. Ils ont appris à utiliser les résidus visuels restants. Rééducation oculaire.
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Les Visuels exclusifs : Bonne acuité visuelle entre 4 et 5 dixièmes
Nous avons ensuite abordé la perte visuelle et expérimenté celle-ci à l’aide d’outils variés.
La perte visuelle se caractérise par ...
– une perte de la vision périphérique : vision "en tunnel"; la personne voit en face, pas sur les côtés.
- une perte de la vision centrale : la personne voit sur les côtés mais pas devant elle. Cette personne n'a pas la vision du détail mais elle est capable de se déplacer sans trop de problèmes.
– une vision floue : A nouveau, nous avons pu tester des lunettes spécifiques. L’acuité visuelle est alors réduite, nous éprouvons là aussi des difficultés pour lire et nous ressentons une sensibilité à la lumière.
- une vision avec des taches : Cette perte de vision est la conséquence d’un diabète mal soigné ou d’un glaucome avancé. La lecture est difficile mais la personne peut garder son autonomie dans ses activités de la vie quotidienne.
Monsieur Gonda nous a fourni des lunettes qui représentaient ces quatre types de vision.
Une fois toutes ces mises au point théoriques terminées, nous nous sommes mis dans la peau d’aveugles et nous avons réalisé quelques déplacements au sein de l’école et de ses environs pour mieux comprendre le monde des aveugles. Nous étions guidés par un(e) autre étudiant(e) à qui nous avons du faire confiance. Mais, avant cette activité, la lecture de la brochure éditée par l’ASBL La Lumière ( à lire en cliquant ici ) "Faites ceci, pas cela !" - pour un contact heureux avec les personnes malvoyantes - nous a aidés à comprendre ce que nous pouvions faire et ce que nous ne devions pas faire pour aider un mal voyant à traverser une rue, à utiliser les transports en commun, à s’orienter vers un siège, etc. Nous avons également appris l’importance de laisser les affaires à leur place pour ne pas perturber leurs habitudes.
Enfin, nous avons eu l’occasion de nous familiariser avec l’alphabet Braille, d’utiliser la machine à écrire qui ne possède que 6 touches représentant les 6 points nécessaires pour former les lettres.
Ce cours m’a fait faire un retour en arrière de plus d’une vingtaine d’années. Mon grand-père a perdu la vue lorsque j’avais 8 ans. Il se débrouillait parfaitement bien dans son environnement mais il a refusé d’apprendre le Braille. Petite fille, je n’avais pas saisi tout ce qu’il avait du mettre en place pour s’en sortir. Ce cours m’a replongé dans son univers et m’a donné l’envie de peut-être croiser quelques enfants malvoyants dans mon futur métier d’orthopédagogue.
LA DÉFICIENCE AUDITIVE
Durant ce cours, nous avons également abordé la déficience auditive ; ses différents degrés (déficiences légère, modérée, sévère ou profonde), son dépistage, ses causes et les différents types de surdité.
J’ai un seul petit regret c’est de ne pas avoir davantage développer et surtout expérimenter la déficience auditive. C’est un monde que je connais mieux parce que nous avons souvent intégré des enfants sourds dans nos classes à l’école Singelijn, à Woluwe-Saint-Lambert, mais nous avons fort peu de temps pour nous mettre à leur place et pour nous documenter sur leur quotidien et leur vie.
Mes recherches se sont donc principalement centrées là-dessus : comment aider les personnes atteintes de troubles auditifs dans leur quotidien. Je n’ai pas trouvé de brochure type comme celle éditée pour aider les personnes atteintes de troubles visuels mais j’ai trouvé quelques trucs et astuces sur le site de l’Avic.
Comment aider des personnes atteintes de troubles auditifs ?
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Attirer doucement et visuellement l’attention de la personne sourde avant d’entamer une conversation.
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Éviter de parler à la personne sourde si elle a le dos tourné, attendre qu’elle soit face à nous pour entamer le dialogue.
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Parler face à la personne sourde, pas trop loin, à hauteur de son visage.
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Articuler distinctement et à une vitesse modérée.
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Simplifier le message si celui-ci est incompris ; utiliser un vocabulaire plus simple si nécessaire.
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Au besoin, utiliser un support écrit si la communication verbale est impossible.
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Ne pas exagérer les mimiques et ne pas crier.
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Éviter de cacher sa bouche.
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Éviter de marcher en parlant, marquer l’arrêt pour que le message soit compris.
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Réduire les fonds sonores au maximum (radio, fenêtre ouverte, …)
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Veiller à ce qu’il y ait suffisamment de lumière pour que la personne sourde puisse voir son interlocuteur.
Trucs et astuces au sein d’une classe ou d'un groupe :
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Vérifier que la personne sourde sache de quel sujet on parle.
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Lui proposer de se placer à une place stratégique pour la meilleure compréhension possible de la conversation.
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Ne pas oublier qu’une personne sourde a du mal à suivre une conversation où différentes personnes prennent la parole. Avoir un support écrit avec le plan du cours, d’une réunion, …
Notons que toutes les avancés technologiques de ces vingt dernières années facilitent enfin la communication entre les personnes sourdes et les personnes entendantes. Les mails, les sms, les fax, … sont d’autant de moyens, d’outils de communication qui aident les personnes sourdes dans leur quotidien.
Les sources :
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Cours de Monsieur Gonda, Déficience sensorielle, HE2B, Bruxelles, 2018/2019.
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http://www.lalumiere.be/fr/informations/pour-un-contact-heureux-avec-les-personnes-malvoyantes
Les images :
